Les incubateurs : berceau des Start-up

Les start-up, ou « jeunes pousses » selon une traduction littérale, sont des entreprises naissantes et en devenir du fait d’un potentiel de croissance important.

Elles intéressent de ce fait de nombreux investisseurs mais aussi, et surtout, de nombreux jeunes fraichement diplômés désireux de concrétiser une idée, un concept, une inspiration.

Si certains se lancent seuls, de plus en en plus intègrent des structures qui les accompagnent dans leur projet de création : les incubateurs d’entreprises.

Seule une minorité d’entre eux vont recevoir un retour sur investissement de la start-up lancée.

Les premiers incubateurs qui ont vu le jour dans le début des années 2000 sont des organismes publics, dit « Allègre », créés par des établissements d’enseignement supérieur suite à la loi sur l’Innovation et la Recherche du 12 juillet 1999. Ils sont avant tout orientés sur l’innovation technologie et l’économie.

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Puis, les grandes écoles d’ingénieurs et de commerce ont à leur tour créé leurs incubateurs davantage centrés sur les innovations marketing, de service ou organisationnelles.

Qu’elle que soit leur forme, ces structures se développent en France afin de favoriser la création d’entreprises en accompagnant les jeunes entrepreneurs dans les premières étapes de la vie de leur start-up.

Les incubateurs mettent ainsi à leur disposition un savoir-faire, des locaux et du matériel et les mettent également en relation avec des partenaires scientifiques, commerciaux ou économiques et les épaulent dans leur recherche de financement et de positionnement sur le marché.

Par ailleurs, comme un avocat avec sa clientèle professionnelle, les incubateurs conseillent ces jeunes entrepreneurs sur la forme juridique à choisir pour leur structure.

En effet, la problématique classique qui se pose pour ces entreprises en devenir est le choix entre une société à responsabilité limitée (SARL) ou une société par actions simplifiée (SAS).

Aujourd’hui, la SAS est aussi souple, voire plus souple, que la SARL. En effet, les statuts peuvent prévoir des clauses que ne peut pas adopter la SARL. Mais encore, un associé ou dirigeant majoritaire, conserve dans une SAS un statut de salarié et ne paie pas de charges sociales si aucun salaire n’est versé, contrairement à la SARL. De plus, l’avantage principal de la SARL qui réside dans la responsabilité des associés limitée à leurs apports dans le capital, se retrouve dans la SAS.

Toutefois, il convient malgré tout d’envisager toutes les solutions, car les choix varient en fonction des caractéristiques de l’entreprise.

Ainsi, du fait de toutes ces interrogations qui se posent aux jeunes entrepreneurs, et des différents obstacles qui peuvent être rencontrés, les incubateurs d’entreprises sont de réels accélérateurs de start-up et permettent ainsi, en période de crise, à des entreprises « made in France » de voir le jour.

Par Joseph SUISSA – Avocat au Barreau de Paris